Patrimoine

Les cafés

Trois débits de boissons ont été implantés successivement sur la commune de Compertrix. En bord de Marne, un peu plus loin que le pont de Marne, appelé « le pont coupé », dynamité en juin 1940 par les français pour ralentir l’avance des allemands, était implantée la guinguette « Au rendez-vous des canotiers ».

Cet établissement a été tenu par la famille Grenette. C’est à cet endroit qu’un bac avait été mis en place pour permettre aux personnes et aux animaux (vaches…) de traverser la rivière Marne pour rejoindre l’autre rive.

 Au moment de la première guerre mondiale, le café «Saint Nicolas» était implanté rue du village, sur le côté droit dans le sens Compertrix–Coolus. Il était tenu par Lucien Flot et son épouse jusqu’en 1921.

En janvier 1943, une cabine téléphonique a été installée dans ce lieu. Le nom donné au café provient de l’église Saint Nicolas à Compertrix. Puis l’ancien café fût réhabilité en habitation. Celle-ci sera détruite en juin 1997.

 En 1921, la licence IV récupérée par la famille Flot permettra d’ouvrir le « Café-restaurant de la Tour Eiffel » situé au 3 rue du village. Une scierie étant implantée à côté de ce café, les ouvriers avaient réalisé un modèle de tour Eiffel en bois qui a servi d’enseigne pour cet établissement. Le café disposait au rez-de-chaussée de deux salles, la petite et la grande salle, et une autre petite pièce. Au premier étage, l’habitation des tenanciers.

Dans la petite salle, derrière une banque grillagée, se situait la cabine téléphonique provenant du café Saint Nicolas. Nous sommes à l’époque du télégramme, message transmis sous forme papier, qu’il fallait distribuer aux habitants. Les derniers télégrammes seront acheminés jusqu’au 12 septembre 1977. Lucien Flot décède en 1960.

 En 1965, c’est son fils Maurice Flot et son épouse Simone qui à leur tour deviendront les propriétaires du café.

Dans les années 1970, les sorties se faisaient dans l’agglomération de Châlons mais pour retenir les jeunes au village, le tenancier a installé un flipper et un babyfoot Bonzini. Certains jeunes passaient leur dimanche derrière ces deux équipements.

Précisons qu’à cette époque, le monnayeur du babyfoot était à 20 centimes de francs la partie. Durant plusieurs décennies, la fête du village se déroulait devant ce café à l’endroit où se trouvent les personnages de la photo de 1946 sur la voie publique.

L’histoire de ce café ne s’arrête pas là car chaque année la Sainte Barbe avait lieu dans cet établissement : une journée conviviale réunissant les pompiers volontaires de l’époque pour un bon repas suivi d’une soirée dansante dans la grande salle du café au son de l’accordéon.  Une photo regroupe les pompiers volontaires de 1950 où figure Maurice Flot.

Maurice Flot a tenu le café jusqu’à son décès en 1996. Le café a été détruit le 29 mars 2002. Le bâtiment était frappé d’alignement, il ne reste plus que le mur en bordure de l’impasse de l’abreuvoir (le tunnel sous la voie ferrée permettait aux agriculteurs d’emmener les vaches en bordure de Marne pour aller boire).

 

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